Les Apartés du Spectateur pour mettre en perspective le travail des artistes accueillis, restituer la création contemporaine dans ses contextes historiques et esthétiques mais aussi pour vous aider à comprendre et percevoir les spectacles du festival.

Le choix de la programmation met en valeur cette année des spectacles créés sous chapiteau ou pour l’espace circulaire, Les Apartés s’attarderont avec vous sur ces spectacles. Un moment de réflexion, voire de mouvements… d’humeur, bonne ou mauvaise, autour des spectacles du festival.

Faites-nous part de vos réactions sur les spectacles ici !

6 commentaires:

  1. Bonjour la route du cirque! Bravos pour cette initiative blogeuse! les apartés se doivent aussi d'être un moment d'échanges entre les spectateurs autour de l'Apar-Thé proposé par son directeur et son équipe. Guiloui Karl

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  2. Le coffret de Nathalie Novi édité par Le Sirque est une réussite ainsi que l'affiche numérotée sur papier sensation.

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  3. deçue par la promenade au jardin.bien aime le jongleur et la fille au mat chinois mais pas du tout les 2 autres :pas d'emotion ni de poesie ni quoi que ce soit c triste non? surtout avec autant d'enfants comme spectateurs!! ce trou d'eau glauque et puant poouvait il raisonnablement inspirer 1 artiste? quant a la danse aux bambous ou autres animaux g trouve cela ss aucun interet mm si les artistes en tant que personnes sont tt a fait respectables bien sur.g peur que les spectacles gratuits soient un peu au rabais ou bien je me trompe,

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  4. annie simeoninaoût 18, 2009

    bravo a ceux qui ont prevu la deco: photos sur la façade du chateau transat chaises et tables dans l'orangerie bougies et autres eclairages c'est tres reussi .merci

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  5. j.m.siméoninaoût 19, 2009

    le spectacle de" luc Grall était vraiment génial.c'est quelqu'un qui a vraiment quelque chose à dire et c'est le plus important à mon avis. j'ai été un peu surppris par les réactions de certains spectateur qui parlaient de "longueurs", "d'absence de propos", "d'imperfection" voire de "mauvais gout". il faudrait s'entendre sur la notion de "mauvais gout", je rappelle que à la première lecture de la 9ème symphonie de Schubert les musiciens étaient morts de rire en disant qu'elle était de mauvais gout. les voix de Callas ou de Patricia cioffi sont souvent "imparfaites" et pourtant elles nous font pleurer d'émotion.
    c'est vrai qu'au début j'ai pensé qu'il voulait faire son quéqué et nous en foutre plein la vue de sa jeunesse et de ses muscles mais j'ai vite changé d'avis devant la subtilité du numéro de la barre à mine: tout y est:ce rapport ironique à la vrai terre sous le monde rond du chapiteau,la menace de cette masse sur le public qui rit de sa propre peur, la plastique antique du geste transgressée par ce costume un peu ridicule....ensuite le numéro sur la corde dans lequel "l'imperfection" devient de la pure émotion. les lunettes qui montrent une faille et la fragilité essentielle de cette musculature et l'acceptation de notre humaine condition, d'ailleurs l'artiste ne s'en cache pas, il trébuche, il va tomber (mais il ne tombe pas!)il s'énerve, c'est la vie même qui est ici stylisée sans concession , avec sincérité, c'est aussi beau que les faux traits d'une esquisse souvent tellement plus émouvants qu'un tableau fini et bien léché. quand il fait "l'avion", c'est la même chose , il butte sur la lampe comme un papillon qui va mourir... mais non , il revient sur nous comme un fou volantsous les éclats de rire et les regards émerveillés de la petite fille en face de moi. l'autre cafouille et bidouille en face comme un contrepoint à tant de beauté et le spectacle finit avec une douceur qui n'a d'égale que la violence du début (ne serait-ce pas ça le propos du spectacle?)on part avec en t^te l'image sublime de ces ampoules qui tournent doucement autour de l'artiste comme des planètes apaisées et qu'il éteint tel un dieu illusoire plein de douceur et de bonté, maître de cet univers qu'il a créé pour notre plaisir, partant de la terre grasse pour arriver à l'infini du cosmos. merci à Luc Grall pour tant de générosité , tant de virtuosité, de travail, de fragilité, d'engagement et de sincérité.

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  6. J.M.siméoninaoût 23, 2009

    c'est un peu con de continuer à bloguer mais ce festival était tellement bien qu'on peut pas se quitter comme ça...c'est presque de l'impudeur d'évoquer le plaisir que m'a donné le festival de cette année mais tant pis, je vous le dis!
    difficile de comprendre pourquoi ces 8 spectacles, tous différents , m'ont causé cette plénitude. les "apartés" et la conférence préliminaire de M. Délhiat sur le chapiteau répondent quelque peu à ma question.
    c'est tout bête mais c'est vrai que le cercle, les autres en face sur les gradins, c'est le monde, c'est bien la specificité de 2009 et le choix du chapiteau est pour moi une réussite.
    souvent , je pensais à cette vieille chanson de Julien Clerc qui se terminait par "..que ce monde est un vertige accroché sur une tige...dans lequel...un dieu vieux sourd et débile, de ses 10 mains malhabiles , jongle pour des imbéciles, dans le noir, dans le noir..." j'ai un peu honte de dire que je souscris à cette métaphysique simpliste.. et le festival m'a donné un instant l'illusion que "ce monde" est exacrement le contraire de cette lamentable vision des choses.
    vous avez beaucoup discuté sur les "petites formes"(plus économiques). curieusement, ce sont celles qui m'ont le plus donné la sensation d'infini, de puissance, de liberté.
    il a été aussi parlé de "culture populaire".le sirque , hélas, n'apporte pas la "culture" au "peuple" mais il s'inscrit dans une tradition , des racines universelles. lorsque le jongleur de Galapiats entasse ses chaises et risque sa vie, je pense au "pitit Jan" du conte limousin à qui le diable donne une "eschala de papier" pour monter chercher une boule en haut d'une tour et une "coquilha de cacau" pour vider un étang..et il y arrive!!"pitit Jan" est dans le mythe évoqué par ces monuments de la littérature orale que sont les contes traditionnels, ces "grandes formes" comme le chapiteau de "risque zéro" dans lequel les artistes multiplienet les épreuves aussi bizarres que risquées pour recomposer un instant le gigantesque chaos qu'ils suggèrent. comme dans le conte,c'est "populaire" parcequ'il y a une infinité de lectures, une infinité de jouissances qui effrayent, qui rassurent autant les enfants que les vieux comme moi.
    mais la "petite forme" contient aussi tout ça.dans l'aparté sur le "cirque précaire", Jean-Michel Guy a parlé de la performance verbale": ça aussi c'est la tradition populaire.il me venait en tête au cours de cette conversation une petite randonnée qu'on chantait pour apprendre à parler aux petits limousins et qui, surtout leur montrait le monde:"vaque te chauffar, ieu n'ause pas, qu'es quo t'as fach? ieu ai raubat un grun de blat, ente l'as tu metut? dedins la mag, ente es la mag? lo fioc l'a brustlada, ente es lo fioc? l'aiga l'a tuat..."le fait de voler le blé provoque la colère du feu qui ne chauffe plus mais qui brule.. à la performance langagière, à la description de l'univers s'ajoute l'idée du bien et du mal exactement comme quand Julien Candy récite les pays, nous parle des famines et des guerres (il termine par le Zimbabwe). ilest aussi dans la perfection de la littérature orale(la mythologie traditionnelle dit autant que toutes les bibliothèques).,en plus, il induit une réflexion sur sa pratique avec son humour, il montre la beauté et l'horreur du monde, il dit l'atlas et il est lui même Atlas qui porte le monde ,petite balle sur son épaule. ces quelques réflexions pour prolonger égoistement ce partage que vous avez su créer avec le festival et pour ne pas encore redire "sublime", génial" etc . l'autre jour , J M. guy a rapproché le cirque précaire de l'opéra. dans "eugène Onéguine", la nourrice chante, résignée, que "Dieu nous a envoyé l'habitude à la place du bonheur" vous avez fait exactement le contraire avec ce festival, merci pour ce bonheur qui a pu rompre un instant nos habitudes.

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