Extraits de l'Aparté du mercredi 19 août : Le Cirque

J'ai trouvé le spectacle un peu brouillon, pas abouti. Le musicien n’a pas sa place.

J'ai bien aimé l’opposition entre les deux personnages, l’un fort, patibulaire, l’autre silencieux, simple.

L'artiste semble très nerveux, j'avais envie de lui dire « souffle un peu », « souris », « détends toi ». Il a de l’énergie et il veut le montrer.

On sent qu’il y a un personnage qui se construit avec ses costumes, mais c’est aussi toujours le même.

Le numéro de la pince est une bonne idée, mais cela dure un peu longtemps. J’attendais que le spectacle soit plus fini, plus soigné. Y a-t-il des ratages voulus ? on ressort sans savoir...

C’est justement ce côté « non finit » qui le rend plus humain et proche du public.

J'ai trouvé que l’état entre les deux personnages n’évoluait pas, la relation ne change pas au long du spectacle et c’est ce que j'attendais.

Les deux se complètent, l’un adoucit la rigidité de l’autre.

Les agrès semblent être utilisés pour la gloire du personnage, il veut être admiré.

On ne sait pas quel est le parti pris du spectacle et c’est gênant.

Le titre induit l’hommage au cirque traditionnel avec l’enchaînement de numéros, la monstration de performance.

L'homme a des atouts, il pourrait s’en servir plus, aller au bout. Il pourrait jouer sur la souffrance par exemple.

Il y a un balancement entre la virtuosité et le burlesque, mais ni l’un ni l’autre complètement.

Il n’y a pas d’enchaînements entre les numéros et je me suis retrouvée dans un vide entre chaque, et j'avais l'impression que l’acolyte n’arrivait pas à le combler.

L’artiste fait de l’imparfait, ça le rend sympathique aux yeux du public.

Beaucoup de détails rappellent d’autres spectacles, est-ce des citations ?

Voir sa souffrance est intéressant. Cela nous rapproche de lui. C'est comme s'il voulait nous faire rentrer dans les coulisses du cirque et nous montrer les côtés difficiles, comme une étude ethnologique. On voit les techniciens sur le plateau, c’est un propos engagé. On voit ce qu’on ne voit pas d’habitude, la difficulté, la technique... comme une conférence sur son art de vivre.

Réponses :
Il n’y a pas eu d’écriture en amont, seulement quelques points de repère. Le spectacle évolue au fur et à mesure des représentations. Selon le ressenti avec le public et ses retours. Il y a donc une part d’improvisation chaque fois.
Le spectacle est en train d’évoluer vers une place plus importante pour le musicien, voire la place principale.

Pour construire le personnage je pars de la technique, de l’engagement physique.
Aujourd'hui me pose encore la question de qui il est : un enfant qui se déguise pour chaque numéro, ou plusieurs personnages ... ?

Le spectacle est sans paroles pour ne pas guider le public dans l’une ou l’autre direction. Chacun peut se créer une histoire à partir de ce qu’il voit et s’approprier le spectacle.

La relation entre l’auguste et la technicienne n’a pas été voulue au départ, c’est le musicien qui l’a amené.

Je ne travaille pas avec un metteur en scène lorsque je suis seul. Je construis d’abord de mon côté, puis lorsque j’arrive au bout, je rencontre des regards extérieurs pour éventuellement « casser » certaines choses et les reconstruire.

J’aime montrer le côté laborieux, cela me représente. Je me mets en scène, je montre ce que je suis. La technique me guide.

Pour chaque numéro il y a une référence au traditionnel :
Vélo ; voltige équestre
Pince ; souvenir d’enfance de mon père d’un numéro qui a vraiment existé. Je veux montrer que l’ordinaire est extraordinaire.
Fil ; belle imagerie de cirque
Domptage ; fait parti du cirque
Balle contact ; j’aime la gestuelle que cela demande
Violoncelle ; main à main
Corde ; aérien (cela fait seulement un an que j’en fais). Le personnage de l’aviateur est venu naturellement.
Lampes ; il s’est construit suite à un numéro du Cirque sans Raisons et d’un numéro de feu vu.
Le déroulement est plutôt chronologique : du traditionnel au plus contemporain.

J’aime toucher à plusieurs disciplines. Il n’y a pas de virtuosité, mais une polyvalence. J’aime découvrir de nouvelles choses. Je ne souhaite être ni seulement dans le trivial, ni seulement dans la virtuosité.

Nos personnages représentent nos personnalités dans la vie ; nous allons les pousser encore plus au bout.

Je joue avec le public ; par la peur et les émotions il est investi dans le spectacle. Le parti pris est de laisser chacun sentir ce qui le touche.

Je ne connaissais pas les numéros auxquels certains détails font référence. Je me suis posé la question de les enlever, mais j’ai choisi de les garder.

Le technicienne est marionnettiste de formation, et artificière. Elle apprend la technique des lumières.

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