Extraits de l'Aparté du samedi 15 août : Fanfarerie Nationale

J'ai trouvé qu'il manquait de silence dans le spectacle
Un manque de respiration, avec aussi peu de place à la performance en comparaison à la musique. C'est une nouveauté.

On sent un souffle en continu

Une fanfare doit être en continu, l’instrument et le corps ne font qu’un, c’est leur moyen d’expression.

Le mot fanfare induit une attente, on attend du grandiose, du mouvement. J’ai admiré la prouesse de la performance et de la musique. Il y a de très bons arrangements musicaux.

Le cirque donne ces possibles : le mélange des genres

Certaines musiques ont été écrites avant la création, d’autres pendant, pour des scènes en particuliers.

Pendant la scène du mât chinois, on ne voit pas assez l’artiste, elle a trop de vêtements.

Ce qui m’a séduit, c’est le propos du spectacle. Il y a des propos.

On joue à être une fanfare, comme si on «était au cinéma.
Ce n’est pas une fanfare mais une fanfarerie !

Il y a un excès de satyre, trop de répétitions et ça finit par un feu d’artifice vaginal...


Nous avions envie de parler du thème de l'identité nationale. Ce n'était pas évident car nous ne sommes pas une génération qui connaît bien ce sujet. On a cherché des vieux souvenirs pour retrouver 14-18.

Le début est très fort, très émouvant. On a ensuite du mal à rentrer dans le reste du spectacle car in reste sur une émotion forte avec cette scène de guerre.

Les discours au micro ne sont pas évident à entendre car il y a toujours du visuel et de la musique en même temps. On a l'impression que les agrès expriment les peurs de l’Homme, mais la fanfare assourdit ce discours.

On a pas le temps de déguster les images car il y a trop de musique.

Comment faire rire avec un thème si sérieux ? la nationalisme de la guerre 14-18 est différent de celui d’aujourd’hui.
14-18 nous paraissait la période référence de ce thème.

Le thème est intéressant mais il y a trop d’accumulations et on a pas le temps d’en profiter.

On a réinventé le village franchouillard. Par contre, le spectacle a été créé pour du frontal au départ : en frontal certains tableaux sont beaucoup plus clairs car un seul angle de vue.

Beaucoup d’intensité en continu...
Nous n'avons pas cette sensation de l’intérieur car il y a des moments de musique plus calme.

Une très grande générosité !

Le fait qu’ils soient nombreux sur la piste joue aussi

Comment a été fait le choix des costumes ?
Les costumes ont été créés à partir de l’idée du village. Les artistes ont été trouver des vêtements à Emmaüs, que j’ai retravaillé ensuite. Ajout de détails...

Il y a beaucoup de détails que l’on a pas le temps de voir car il y a beaucoup de gens sur la piste. On a l'impression d’une profusion qui peut susciter une joie ou un besoin de respirer. Il y a une sollicitation polysensorielle permanente.

Ce qui est intéressant c’est que la musique a la première place. Alors qu’avant elle accompagnait seulement la performance physique et montrait la vie en danger de l’artiste. L’ exhibition est remplacée, le danger semble moins réel.

L'aspect "danger renforcé" n’existe plus mais la technique et la difficulté restent les mêmes.

Dans le cirque nouveau, la technique est au service d’un propos. Le corps, dans le danger qu’il porte, amène un propose.
C’est le rapport à l’agrès qui change. La technique est la même.

Aujourd’hui la performance est même plus difficile car elle doit durer sur une heure et demi de spectacle et plus 10 minutes. Les circassiens s’abîment beaucoup le corps aujourd’hui.

On pourrait se dire, c’est une fanfare qui fait du cirque ; or c’est réellement un spectacle de cirque, même si la musique prend + de place que la performance ; car justement, la musique change de place et c’est typique du cirque contemporain. L’engagement corporel est typiquement circassien.
L’instrument est ici un agrès.

Ils sont circassiens avant d’être musiciens (sauf 2)

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